Dans la riche mythologie mésopotamienne, Damu est un dieu méconnu dont les origines sont souvent contestées. Sa plus grande raison d’être semble se cantonner aux liens qu’il permet d’établir entre les dieux mésopotamiens et les hommes. Son culte porte aussi bien sur la végétation que la guérison (maladies ou mauvais esprits). Découvrez aujourd’hui la place de ce dieu dans le panthéon mésopotamien.
I. L’origine de Damu
Damu est une divinité sumérienne aux multiples attributions. Il est associé à la végétation, notamment en tant que dieu de la sève qui monte dans les arbres et les plantes au printemps. En outre, il est vénéré comme le dieu de la guérison pendant la Troisième dynastie d’Ur et exerce la fonction d’exorciste en tant qu’ashipu. En tant que soigneur, on le décrit comme ayant le tendon déchiré.
On le considère généralement comme l’un des fils de la déesse Ninisina, l’accompagnant dans ses incantations d’exorcisme, ou encore comme le fils du dieu Ningishzida ou de la déesse Nanshe.
On assimile également son nom à celui de Dumuzi, mais plusieurs textes contestent cette hypothèse. On lui retrouve une ramification à Gula, la déesse de la guérison, en tant que son fils… mais son rôle se limitait à être l’intermédiaire entre sa mère et les médecins mortels.
Damu est souvent associé à la déesse Ninhursag, la grande déesse de la fertilité et de la nature. On dit que Ninhursag l’a créé à partir d’argile et lui a insufflé la vie avec l’aide d’autres dieux. Cette origine divine lui conférerait une force surhumaine et une destinée extraordinaire.
Bref, comme vous l’aurez compris, il est le fils de personne et de tout le monde dans ce panthéon mésopotamien.
II. Les Faits Marquants de la Vie de Damu
Au risque de vous décevoir, il existe bien peu (voire pas) de textes mentionnant ses exploits. Le plus grand débat se pose quant à ses origines. Nous aurions pu croire qu’un dieu avec autant de talents et de potentiels aurait pu se distinguer lors des plus grands conflits de la mythologie mésopotamienne, mais il n’en est rien. Du moins, au vu de la rareté des textes qui le mentionnent.
III. Son culte
Il existe des indications que le culte de Damu a été observé à divers endroits, notamment à Isin, à Larsa, à Ur, et peut-être à Girsu, où il est considéré comme le protecteur. De plus, il est attesté que le culte de Damu était pratiqué à Ebla et à Emar, bien que l’on ne sache pas avec certitude s’il s’agissait de la même divinité ou d’un héros local.
Le culte de Damu était principalement dirigé par des femmes et se focalisait sur des rituels de lamentations et de quête du dieu. Les lamentations se déroulaient pendant la période où le dieu semblait disparu, dormant sous l’écorce de son nourricier, le cèdre. La quête du dieu se concluait par son retour, marqué par sa réapparition sur la rivière, mettant ainsi fin aux lamentations.