Dans la mythologie mésopotamienne, les dieux étaient considérés comme les créateurs et les régulateurs du monde. Asarluhi était l’un de ces dieux, associé à la magie et l’exorcisme. Explorons la vie et les exploits d’Asarluhi.
I. Les origines d’Asarluhi
A. Ses parents et sa naissance
Asarluhi est le fils d’Enlil, le dieu du ciel, et de Ninlil, la déesse de l’air et de la végétation. Sa naissance est décrite dans des poèmes épiques où Ninlil est décrite comme la « vierge immaculée ». Asarluhi est né sur les rives de l’Euphrate et a grandi dans le temple d’Enlil.
B. Ses pouvoirs et sa place dans la mythologie mésopotamienne
Aussi improbable que celui puisse paraître, Asarluhi est le dieu de l’exorcisme (ce qui montre l’importance que les mésopotamiens accordaient aux démons de tout genre). D’abord dieu sumérien de la Pluie, il devint le souverain des rituels incantatoires. Il fut rapidement intégré au panthéon de Lagash et est mentionné dans des formules magiques en tant que divinité associée aux exorcismes, partageant ainsi cette fonction avec Marduk.
II. Son évolution
A. Sa participation à la guerre des dieux
Nombreux sont les textes évoquant les origines de ce dieu et ses fonctions mais ces derniers tendent à stagner lorsqu’il s’agit de relater ses exploits. Très rapidement, par son lien avec l’exorcisme et tout ce qui a trait avec la maie, son histoire se greffe à celle de Marduk pour ne devenir plus qu’une. Asarluhi disparaît pour ne devenir qu’un surnom de Marduk dans certains régions.
De là, il se trouve associé aux mythes de la construction de Babylone mais aussi de la légende de l’Œil de Marduk.
III. Les amours et descendance d’Asarluhi
Il était connu pour ses relations avec Inanna, la déesse de l’amour et de la guerre. Ensemble, ils eurent le dieu de la lune, Nanna (des textes font de ce dernier le fils d’Enlil).
Asarluhi a également eu une liaison avec la déesse Siduri, qui était la gardienne de la taverne divine. Leur liaison a été décrite dans des poèmes épiques où Siduri est décrite comme une belle et intelligente déesse. Leur relation a produit plusieurs enfants, dont le dieu de la guerre, Ninurta (bien que certains textes en font le fils de Enlil et de Ninmah). Ils seraient également les parents de Nabu, le dieu de l’écriture et de la sagesse.
Tout comme Marduk, on le célèbre chaque année lors des célébrations de l’Akitu (des festivités qui durent 12 jours, débutant à l’équinoxe de printemps). Les dieux se rassemblent dans le temple de Marduk, où ils le saluent avec une profonde vénération, s’agenouillant devant lui, tandis que les destins de l’année à venir sont scellés de manière irrévocable. L’omission de ces cérémonies, en cas de guerre ou de malheurs publics, est considérée comme une calamité, et méritent d’être mentionnées dans les archives historiques de la cité.