Représentation de Moros, divinité de la mythologie grecque - AI generated

Dans la mythologie grecque, Moros est la personnification de la destinée funeste. Comprenez ici, le sort, la fatalité qui mène souvent à la mort de la personne. Chassons la moros(-ité … oui, je sais, elle était facile 😉 ) et découvrons ensemble les origines de cette divinité et son. rôle dans le panthéon grec.

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I. Moros : La Personnification de la Destinée Funeste

Dans la mythologie grecque, Moros est la personnification de la destinée funeste. Certains textes en font même le dieu du châtiment (ce qui induit une notion de « juge et bourreau ») voire même de la dépression. Moros est souvent décrit comme une figure sombre et mystérieuse, parfois même violente/imprévue lorsqu’il prend la forme d’une tornade. Il incarne la finitude de la vie et guide les âmes des défunts vers l’au-delà.

D’un point de vue étymologique, son nom signifie « destin funèbre » (sans grande surprise, au vu de ses fonctions) mais également « jour de la mort ».

II. Ses Origines et Sa Descendance

Les récits mythologiques relatent que Moros est issu de l’union de Nyx et d’Érèbe, deux divinités primordiales… voire même de Nyx toute seule (ce qui n’est guère surprenant pour une divinité primordiale). Il est étroitement lié à d’autres divinités de la mort, telles que Thanatos, la Mort, et Hypnos, le Sommeil, formant un trio de frères associé aux aspects inéluctables de la condition humaine. Ensemble, ils gouvernent le royaume des morts et guident les âmes vers leur destin final.

Avec ses soeurs les Kérés et ses frères, ils offrent un éventail des différents aspects de la mort. Il symbolise l’aspect abstrait de la mort. Thanatos incarne le passage pacifique vers la fin de vie, tandis que leurs soeurs sont associées à une mort brutale ou causée par une maladie.

En tant que personnage abstrait, Moros n’a pas de descendance directe.

III. Moros et les Autres Personnifications de la Destinée

Les divinités de la Mort et de la Destinée se bousculent un peu au portillon du panthéon grec. Voici quelques astuces pour vous aider à les différencier :

  • Hypnos, le dieu du sommeil, est également associé à Moros. En tant que frère jumeau de Thanatos, il incarne le sommeil éternel qui précède la mort. Moros et Hypnos sont souvent représentés travaillant de concert, apportant un repos éternel à ceux dont la destinée a été scellée.
  • Clotho, Lachesis et Atropos, connues sous le nom de Moires, sont les trois déesses qui filent, mesurent et coupent le fil de la vie de chaque individu. Elles travaillent en étroite collaboration avec Moros, déterminant le cours de la destinée de chaque être vivant. Clotho tisse le fil de la vie, Lachesis le mesure et Atropos le coupe, symbolisant ainsi la naissance, la durée et la fin de chaque existence.
  • Les Parques, également connues sous le nom de Destinées, jouent un rôle similaire dans la mythologie romaine. Elles sont représentées comme trois sœurs qui contrôlent le fil de la vie de chaque individu. Nona tisse le fil, Decima le mesure et Morta le coupe. Les Destinées sont également étroitement liées à Moros et partagent des caractéristiques similaires dans leur rôle de déterminer la destinée des mortels.

V. Les Amours de Moros

On ne lui connait aucune liaison, même symbole avec déesse, nymphe ou humaine. Il représente un concept de la fin de vie et de ce fait n’est mentionné que pour véhiculer l’idée de la mort. A peine fait-on mention de sa bonne entente avec Arès, pourtant connu pour ne pas être des plus sympathique et amical.

En raison de sa nature abstraite et de son association étroite avec d’autres divinités de la mort, il n’y a pas de temples spécifiquement dédiés à Moros dans la Grèce antique. Son culte se résume dans les prières et serments des fidèles. Dans l’art, Moros est souvent dépeint sous la forme d’une figure voilée, vêtue de noir et portant des symboles de mort. Ses traits sont empreints de gravité et de sérénité, reflétant son rôle de guide des âmes vers l’au-delà. En littérature, Moros est souvent évoqué dans des poèmes, des romans et des pièces de théâtre. Des auteurs tels qu’Homère, Euripide et Hésiode ont fait référence à Moros dans leurs œuvres.