Représentation du dieu égyptien Aker - AI generated

Représentation du dieu égyptien Aker

Aker était l’un des dieux les plus importants de la mythologie égyptienne. Protecteur de la terre et des portails du monde souterrain, il était souvent représenté sous la forme d’un lion ou de deux sphinx dos à dos, symbolisant les deux horizons du soleil levant et couchant. Découvrez les légendes autour de ce gardien des limites entre le monde des vivants et le monde des morts.

I. Qui est Aker

Aker est un dieu égyptien associé à la terre, à la vie souterraine et au monde des morts, aux côtés de divinités comme Geb et Taténen. Il est à la fois un gardien bienveillant et impitoyable de l’au-delà. Il incarne l’horizon, veillant sur les horizons orientaux et occidentaux de l’au-delà, ouvrant et fermant les portes de l’invisible aux âmes des défunts. Il avait pour rôle de protéger la barge solaire de Râ lorsqu’elle traversait les enfers, à la fois au crépuscule et à l’aube.

Les Égyptiens croyaient qu’Aker gardait les portes du matin et du soir, ce qui les amenait à placer des statues de lions jumeaux aux entrées des palais et des tombeaux pour éloigner les esprits malveillants. Cette pratique fut adoptée par les Grecs et les Romains, et le culte d’Aker resta populaire jusqu’à l’époque romaine.

II. Ses représentations

Initialement représenté par un morceau de terre avec une tête humaine à chaque extrémité, cette divinité est plus tard figuré sous la forme de deux sphinx, soit à têtes humaines, soit à têtes de lions. Il est aussi parfois représenté comme un vieil homme courbé, tenant entre ses mains le disque solaire. Dans le tombeau de Ramsès VI, il est dépeint portant le soleil sur son dos. Il est parfois accompagné de serpents, habitants du domaine de Sokaris.

Il est ainsi un symbole de régénération, illustrant le cycle de la mort et de la résurrection. Aker et Sokaris partagent des fonctions similaires en tant que dieux chthoniens, représentant le mystère de la résurrection qui s’accomplit depuis les profondeurs de la terre.

III. Son évolution

Durant le Moyen Empire, cette divinité prit la place du dieu Kherty, devenant le passeur de (Ra) sur sa barque nocturne. Il protégeait ainsi le dieu du soleil lors de son voyage à travers les cavernes du monde souterrain.

Par la suite, les têtes humaines d’Aker furent remplacées par des têtes de lion dans les représentations funéraires. Les deux Akerou, appelés Sef (Hier) et Duau (Aujourd’hui), devinrent les gardiens des portes de l’Au-Delà, surveillant le passage des défunts. Il était également associé à la protection d’Osiris, les défunts devant surmonter sa surveillance pour entrer dans l’autre monde.

Ce concept s’étendit avec l’installation de protomés de lions devant les entrées des palais et des tombes, servant de protection contre les esprits malveillants. Chaque gardien d’Aker, placé à l’une des extrémités du tunnel, devint une entité divine distincte. Ces Akerou devinrent ainsi de multiples gardiens de l’au-delà.

Aker protège les morts contre les trois démons-serpents Hemtet, Iqeru et Jagu, dissimulant le défunt du souffle toxique de ces créatures. Il était aussi connu pour absorber le poison des personnes mordues par des serpents venimeux et pour neutraliser les venins ingérés.

Les décorations des tombes de Ramsès VI, de Pedamenopet, ainsi qu’un papyrus d’un prêtre d’Amon de la XXIe dynastie, permettent même de reconstruire un « Livre d’Aker » décrivant le voyage du soleil. Les Akerou servent de gardiens, tant des portes de l’Au-Delà que des portes ordinaires, et des amulettes d’Aker à tête de lion étaient souvent fabriquées en or ou en faïence à des fins protectrices.