Représentation de Bélisama, divinité de la mythologie celtique - AI generated
Représentation de Bélisama, divinité de la mythologie celtique - AI generated

Qui ne se souvient pas de la réplique phare de Panoramix (dans les albums d’Astérix) qui scandait à qui le veut « Par Bélisama ! ». Le nom de cette déesse celtique signifie « la très puissante », ce qui ne laisse aucun doute sur la surprise du druide lorsqu’il lâchait ces quelques mots 😉 Mais qui était réellement cette déesse ? Quels récits et légendes entourent cette figure énigmatique ? Aujourd’hui, nous vous invitons à le découvrir…

I. Les Origines de Belisama

On ne lui connait pas de parents, juste un équivalent masculin : Belenos. Son nom est associée à pas moins de 20 autres divinités en fonction des rôles/patronages qu’on lui accorde. D’après l’interprétation la plus répandue, le nom « Belisama » dérive de « la très brillante » ou encore « la très puissante », le suffixe exprimant un superlatif par rapport au nom « Belen ». Toutefois, on retrouve d’autres hypothèses comme celle qui indique que son nom signifie « celle qui est semblable à Belen » ou encore que son patronyme découle de « bellus », signifiant « guerre ».

Belisama, aux côtés d’Epona, figure parmi les divinités les plus fréquemment mentionnées en Gaule. Bien qu’elle ait été plus tard assimilée à la Minerve romaine, son aspect guerrier ne révèle qu’une partie de sa nature. Populaire et vénérée, elle était également invoquée pour ses pouvoirs de guérison et comme protectrice des artisans. Son appellation, « la très brillante », suggère une possible association avec la Grande-Déesse, révélant ainsi sa stature sacrée et son importance dans la spiritualité celtique.

II. Les fonctions de Belisama

Cette déesse celte incarne plusieurs facettes au sein du panthéon celtique: elle se révèle à la fois comme une guerrière, une chasseresse qui arpente les forêts ténébreuses à la recherche de ses proies, et une protectrice bienveillante, peut-être même dispensatrice de fertilité. Mais son influence s’étend bien au-delà des champs de bataille et des terres fertiles, car elle est étroitement liée aux sources thermales, symboles de guérison et de régénération. En ces lieux mystérieux, elle exerce ses dons de guérisseuse, apportant réconfort et espoir aux âmes en peine.

Son rôle ne se limite pas aux domaines de la guerre et de la santé. Elle se présente également comme la protectrice des petites gens, en particulier des femmes, incarnant une figure maternelle et bienveillante qui veille sur les humbles artisans et les travailleurs. Son nom est invoqué dans les moments de labeur, lorsque les mains habiles des tisserands et des forgerons s’activent pour créer des œuvres d’art et d’utilité. Saint Eloi lui-même, au VIIème siècle, demande que nulle femme ne pende à son cou de l’ambre et n’invoque ni Minerve ni aucune autre déité, mais bien Belisama, lors de leurs travaux de filage, de teinture, ou d’autres ouvrages.

En tant que déesse du feu et de la forge, Belisama est associée au foyer, symbole de chaleur et de réconfort au sein des foyers celtiques. Sous son regard bienveillant, les flammes dansent et les métaux se transforment, car elle est la gardienne de la métallurgie et la protectrice des forgerons. Son aspect guerrier se reflète dans la fabrication des armes, mais elle préside également aux arts et à l’artisanat, inspirant les esprits créatifs et nourrissant les mains habiles des artisans. Dans cette perspective, elle apparaît comme celle qui met en œuvre la puissance irradiante de Belen, faisant rayonner sa lumière à travers les talents et les réalisations des hommes.

III. Les Amours et Descendance de Bélisama

On ne lui connait pas de mari/partenaire ou encore de descendance. Comme pour la mythologie égyptienne, cette divinité n’avait que pour objectif de symboliser ou illustrer une valeur de la société celtique (ex: le courage au combat, la maitrise de la forge…).


En résumé, nous en apprenons peu sur les origines de Belisama. A peine retrouvons-nous des illustrations d’elle tenant des serpents à la main, ou accompagnée d’une truie semi-laineuse. Des statuettes et des bas-reliefs témoignent heureusement en Europe de son culte mais en toute honnêteté, son héritage sur notre société moderne se fait plus discret que certaines divinités d’autres mythologies.